Date : le 1er août
Source : R. Zander, « Le Chant du Roitelet », Ed. du Grand Chêne, 1998
Lugnasad, « assemblée de Lug », était une fête royale encore une fois destinée au dieu Lug, placée sous le signe du blé (symbole solaire).
Le roi invitait tout son peuple à un banquet, qui en cette période de moissons et de récoltes, se déroulait sous les auspices de la prospérité, de l’abondance, de l’amitié et de la paix. Le roi, qui était le centre de la fête, se devait d’être particulièrement généreux envers son peuple, car dans sa fonction symbolique solaire et fécondante, le roi était responsable de la prospérité des fruits de la terre : il fallait que le roi soit bon, pour que l’année soit bonne aussi, et c’est à l’ampleur du festin de Lugnasad que les druides, selon les réactions du peuple, en jugeaient.
Cette fête royale du 1er août protégeait le peuple des calamités, en lui assurant d’abondantes récoltes et productions.
Lugnasad se déroulait dans la joie, dans la gaieté, et toute orgie, violence, ou impureté étaient strictement proscrites. Les guerriers y venaient sans armes.
On y organisait des foires agricoles, des compétitions sportives, des jeux, des danses et des musiques, et on y célébrait aussi les mariages.
Cette antique fête sera, comme toutes les autres, christianisée et déplacée d’une dizaine de jours. Elle correspond à l’Assomption, et est restée sur le plan folklorique une fête des moissons, souvent en l’honneur des Vierges Noires (couleur de la terre), ces descendantes de la Déesse-Terre, qui garantissent les dons de la Terre, et donc la prospérité des moissons.